PROFIL | l’Île-du-Prince-Édouard
De retour
aux affaires
Les soeurs de l’Île-du-Prince-Édouard restaurent la famille entreprise de bois
Photographie par Lyndsay Doyle
Article de Adam Hodnett
Les soeurs de l’Île-du-Prince-Édouard restaurent la famille entreprise de bois
Photographie par Lyndsay Doyle
Article de Adam Hodnett
Elles ont grandi en glissant sur les tas de copeaux de bois de la scierie familiale dans la simple maison de plain-pied verte d’à côté, sur le chemin Arsenault Mill. Aujourd’hui, Janelle et sa jumelle Janine sont propriétaires de l’entreprise. Avec « un petit peu d’huile hydraulique » et un prêt de la CBDC, les soeurs Arsenault ont su ramener la famille à l’industrie du sciage après une absence de 14 ans.
Les soeurs Arsenault ont lancé la scierie « Arsenault Family Lumber » en mai 2021. L’entreprise familiale,
« Arsenault Sawmill », s’était retirée du secteur du sciage en 2007. Le grand-père des jumelles, Pepe Franky Arsenault, avait créé l’entreprise en 1948, après son retour de la Seconde Guerre mondiale. Leur père, Leonce, s’en était toujours occupé aussi loin que Janelle se souvienne.
L’entreprise a toujours fait partie de leur vie, leur faisant faire des détours au beau milieu des vacances familiales pour vérifier un équipement ou d’autres longs trajets avec leur père.
« Il nous emmenait aux moulins et nous en parlait, mais ce n’était pas quelque chose que j’aimais faire », dit Janelle.
Ce n’est que lorsqu’elle a directement pris part aux activités que son intérêt s’est forgé. Personne ne se soucie d’une entreprise comme son propriétaire.
« Maintenant, je m’y intéresse vraiment, ajoute-t-elle. Mettre la main à la pâte a été déterminant pour moi. »
Après la mort de leur mère, Janelle et Janine ont commencé à participer à l’entreprise familiale, surtout axée sur l’exploitation forestière et d’autres aspects de l’industrie du bois. Inévitablement, au souper autour de la longue table en bois bordée de fenêtres, avec de vieux rondins empilés directement à l’extérieur… on finissait par parler bois.
Quand le prix des matériaux de construction a monté en flèche, la scierie est redevenue une entreprise intéressante.
Le bâtiment de leur enfance était toujours là. L’équipement était en grande partie toujours là. Beaucoup des travailleurs, y compris l’ancien opérateur de scie et le contremaître, étaient toujours là et souhaitaient revenir. Pouvoir compter sur une main-d’oeuvre investie et compétente est un atout rare d’une valeur inestimable.
« On les appelle les patrons, dit Janelle, ils en savent plus que moi. »
Une génératrice avait besoin d’être réparée. Et surtout, une scierie ne peut pas fonctionner sans bois à couper.
« Il nous fallait des fonds, évidemment », dit Janelle.
Janine s’est attelée au plan d’affaires, et leur comptable leur a recommandé de communiquer avec la CBDC.
« Ils ont été formidables », dit Janelle.
La CBDC a écouté leurs idées et les a aidées à peaufiner le plan d’affaires, qu’elle a ensuite présenté au nom des deux soeurs pour faire approuver le prêt. Peu de temps après, elles recevaient les fonds et se lançaient officiellement en affaires.
Et ç’a été un bon départ. Elles s’approvisionnent en bois directement de l’Île-du-Prince-Édouard et se sont constitué une clientèle sur l’île. Aujourd’hui, l’entreprise est fière de son service personnalisé : toutes les commandes sont traitées manuellement, et on coupe le bois dans les dimensions souhaitées par le client. Les longues heures de travail commencent à porter leurs fruits.
« On apprend à mesure, dit Janelle. La première année, j’ai dû faire 80 à 90 heures par semaine, mais j’ai bien vu qu’on ne peut pas maintenir ce rythme. On peut accomplir la même quantité de travail en une semaine de 50 heures, avec le même résultat. »
À bien des égards, les deux soeurs ont acquis un plus grand savoir des deux générations précédentes qu’elles le pensaient en grandissant.
« Mon père disait toujours que le plus important, le vendredi, c’est d’abord de payer ses hommes quoiqu’il arrive, le carburant vient ensuite, dit Janelle. Et c’est vrai. Ce sont eux, les plus importants. »
Janelle Arsenault
Arsenault Family Lumber
« Ambitions » est une publication de l’Association atlantique des CBDC destinée à promouvoir et à célébrer les petites entreprises et la réussite entrepreneuriale dans les collectivités que nous servons.
À l’attention de : Helen Michel
Assistante de programmes pour le marketing et les communications
Association atlantique des CBDC
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